Comment préparer sa retraite ? Le Guide

Comment préparer sa retraite

En France, le système des retraites fonctionne selon un modèle par répartition : ce sont les actifs qui financent les pensions des retraités. Ces dernières années, le système de retraite par répartition s’est heurté à quelques difficultés. Les retraités vivent de plus en plus longtemps, et c’est une bonne nouvelle ! Mais le ratio entre le nombre d’actifs et le nombre de retraités diminue. Cette évolution démographique du pays met à mal le financement des retraites. Le risque à terme est de voir le montant des pensions diminuer.

Conscients du problème, les actifs se prémunissent contre le risque de dégradation du niveau des pensions futures en épargnant une partie de leurs revenus en vue de compléter leur retraite. Une retraite par capitalisation qui ne dit pas son nom… Le modèle de retraite par répartition s’oppose au modèle de retraite par capitalisation où les actifs épargnent une partie de leurs revenus en prévision de la retraite.

Il se pose alors la question de savoir comment préparer sa retraite. Cet article apporte un éclairage sur les bons réflexes et les solutions pour préparer sereinement sa retraite. Nous aborderons notamment le cas de 3 produits d’épargne bénéficiant d’avantages fiscaux significatifs : l’assurance vie, le plan d’épargne retraite (PER) et le plan d’épargne en actions (PEA).

SOMMAIRE

  1. Stratégie d’épargne pour préparer sa retraite
  2. L’assurance vie : souplesse d’utilisation et polyvalence
  3. Le plan d’épargne retraite
  4. Le plan d’épargne en actions
  5. Comment allouer son capital entre ces enveloppes ?

Stratégie d’épargne pour préparer sa retraite

Plusieurs points d’ordre général sont à préciser avant de voir vers quels dispositifs d’épargne se tourner pour préparer sa retraite.

Anticiper sa retraite

Tout d’abord, il faut savoir que plus on prépare sa retraite tôt, plus l’effort d’épargne mensuel sera faible. Cela s’impose à tout à chacun comme une évidence, mais peu d’épargnants mesurent réellement à quel point anticiper sa retraite au plus tôt permet de se constituer un capital important avec un effort d’épargne faible mais régulier. En effet, en commençant à épargner tôt, le capital grossit non seulement au rythme des versements réalisés, mais il profite également de l’effet vertueux des intérêts composés.

Ainsi, un épargnant plaçant 250 euros tous les mois pendant 20 ans (ce qui représente 60 000 euros de versements cumulés sur l’ensemble de la période) sur un placement avec un rendement de 4 % disposera d’un capital de 90 710 euros à terme. Un épargnant plaçant 500 euros tous les mois pendant une période 2 fois plus courte (ce qui représente toujours 60 000 euros de versements cumulés sur l’ensemble de la période) n’aura que 72 848 euros à terme. L’écart de 17 862 euros provient du surcroît d’intérêts composés en ayant commencé à épargner plus tôt.

Cet exemple illustre bien l’effet vertueux des intérêts composés. Le taux arbitraire de 4 % pris dans cet exemple peut sembler élevé mais il ne l’est pas tant que cela quand on pense que les SCPI (support immobilier) ont délivré une performance de 4,4 % en 2019 (hors revalorisation des parts) ou bien encore que l’indice MSCI World (un indice boursier représentant plus de 1 600 actions de grandes entreprises dans le monde) a délivré une performance moyenne annuelle supérieure à 9 % au cours de la dernière décennie.

En pratique, l’écart de gain entre les épargnants commençant à épargner tôt et ceux commençant à épargner tardivement est encore plus élevé puisque dans le premier cas, l’épargnant peut allouer son épargne d’une façon plus performante.

Optimiser l’allocation de l’épargne

L’épargnant disposant d’un horizon d’investissement supérieur à 10 ans peut se permettre d’allouer son capital sur des placements dynamiques tels que les marchés actions. En effet, l’investissement en actions n’est recommandable que dans le cadre d’un investissement à long terme. Cela s’explique en raison du fait que la volatilité des marchés actions (10-20 %) apparaît comme un moindre risque au regard de l’excellente performance de cette classe d’actif sur le long terme (l’indice MSCI World a gagné près de 140 % en 10 ans). Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Cela étant dit, historiquement, on observe que le risque de perte en capital décroît avec la durée de l’investissement.

Ainsi, en investissant à long terme, l’épargnant peut se positionner sur des placements dynamiques plus risqués mais aussi potentiellement beaucoup plus rémunérateurs.

À l’inverse, un épargnant économisant de l’argent en vue de le consommer à court et moyen terme devra essentiellement privilégier des placements sans risque et moins rémunérateurs (par exemple des fonds euro).

Le deuxième enseignement à tirer en termes d’épargne retraite est que l’épargnant peut privilégier une allocation dynamique lorsqu’il est encore loin de la retraite, puis se diriger vers une sécurisation progressive des capitaux à l’approche de la retraite. Il s’agit là d’un principe général mis en œuvre dès l’instant qu’un épargnant envisage de consommer une partie de son capital au moment de la retraite. D’ailleurs, les plans d’épargne retraite (ce dispositif est présenté plus bas) en gestion pilotée proposent très souvent un système de sécurisation progressive (et automatique) des encours vers des supports financiers sécurisés à l’approche de la retraite.

Optimiser la fiscalité de l’épargne

La France a la réputation d’être un pays taxant plutôt fortement les revenus du travail et ceux du capital. Cependant, il existe des dispositifs fiscaux permettant d’optimiser la fiscalité de son épargne et de réduire son impôt sur le revenu, tout en préparant sa retraite. Les épargnants ont tout intérêt à privilégier ces dispositifs dont nous allons expliciter les avantages dans le cadre d’une épargne retraite.

3 dispositifs sont présentés en détail plus bas : l’assurance vie, le plan d’épargne retraite et le plan d’épargne en actions. Certains épargnants bénéficient également de dispositifs spécifiques au travers de leur employeur/entreprise. Ces dispositifs d’épargne proposés aux salariés, en particulier lorsqu’ils bénéficient d’abondement (lequel est très variable selon les entreprises), sont généralement intéressants.

Être propriétaire de sa résidence principale

Être propriétaire de sa résidence principale est un moyen efficace de diminuer ses dépenses mensuelles. Cela permet d’éviter au retraité de se retrouver à payer un loyer dont le montant suit le rythme de l’inflation quand dans le même temps la pension de retraite n’est pas revalorisée.

Nous ne nous attarderons pas sur l’intérêt d’être propriétaire de sa résidence principale à la retraite, il est connu de tous. Ceci dit, pour les jeunes, l’intérêt d’être propriétaire de sa résidence principale n’est pas toujours évident. Nous vous renvoyons à notre article sur l’achat de sa résidence principale.

L’investissement immobilier

De nombreux épargnants se lancent dans l’investissement immobilier. Il existe une multitude de façons d’investir dans l’immobilier (location non meublée ou meublée, courte ou longue durée, résidence de vacances, studio étudiant, etc.). Bien que nous n’en parlerons pas en détail dans cet article, l’investissement immobilier est une option intéressante pour préparer sa retraite. Vous pouvez consulter notre article dédié à l’investissement immobilier locatif pour en savoir davantage. En pratique, beaucoup de seniors apprécient l’investissement en “pierre-papier” (SCPI) pour se décharger complètement de la gestion.

L’assurance vie : souplesse d’utilisation et polyvalence

L’assurance vie est le placement préféré des Français (près de 1 800 milliards d’euros d’encours). Nous avons consacré un article complet expliquant le fonctionnement de l’assurance vie. Nous tenons également à jour une page présentant un comparatif des meilleures assurances vie.

L’assurance vie est une solution d’épargne polyvalente et tout à fait adaptée aux épargnants souhaitant préparer leur retraite. Une assurance vie multisupport (la plupart des contrats commercialisés le sont) permet d’allouer son épargne sur des fonds euro ou des supports en unités de compte. Les unités de compte permettent d’investir sur des supports tels que des fonds d’investissement en actions ou des supports immobiliers (par exemple des SCPI). Ces supports délivrent de bonnes performances sur le long terme et conviennent donc parfaitement aux épargnants préparant très en amont leur retraite, comme cela est suggéré plus haut dans cet article.

À l’approche du moment où l’épargnant souhaite consommer l’épargne accumulée sur l’assurance vie, il sera possible de sécuriser progressivement le capital sur des fonds euro. Pour cela, l’épargnant n’aura qu’à réaliser un arbitrage des supports risqués vers le fonds euro. L’intérêt de l’assurance vie est que la sécurisation des gains se réalise au sein de l’enveloppe, il n’y a donc pas à sortir d’argent du contrat. Ce qui est un avantage très intéressant car l’épargnant n’aura pas à payer d’impôt sur les plus-values générées sur les achats et ventes de parts de fonds d’investissement et autres supports en unités de compte.

Dès lors que l’épargnant souhaite consommer l’épargne accumulée sur son assurance vie, il pourra réaliser des retraits (on parle aussi de rachat partiel) sur son contrat. Si le contrat d’assurance vie a plus de 8 ans, l’épargnant bénéficiera d’un abattement annuel de 4 600 euros sur la part de plus-values imposables sur les retraits. Ainsi, les plus-values ne seront soumises qu’aux prélèvements sociaux (dont le taux est de 17,2 %). Il est important de comprendre ici que l’abattement de 4 600 euros ne porte que sur la part de plus-value.

Prenons le cas d’une assurance vie sur laquelle l’épargnant aura réalisé des versements cumulés pour un montant de 100 000 euros, et dont l’encours s’élève désormais à 140 000 euros quelques années plus tard. Ainsi, 40 000 euros proviennent des gains réalisés au sein du contrat. La valeur des encours représente 140 % des versements réalisés. Si l’épargnant réalise un retrait partiel de 14 000 euros, la part de plus-value est de 4 000 euros. L’épargnant profitera donc pleinement de l’abattement annuel de 4 600 euros sur les plus-values imposables. Notez que cet abattement annuel de 4 600 euros est porté à 9 200 euros pour un couple marié ou pacsé.

L’assurance vie constitue donc un dispositif tout à fait adéquat pour se constituer un capital, puis le consommer sous forme de retraits partiels fiscalement avantageux à la retraite.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter notre comparatif des meilleures assurances vie.

Le plan d’épargne retraite

Le plan d’épargne retraite (PER) est un dispositif relativement récent puisqu’il a été lancé fin 2019. Il a rapidement su séduire un grand nombre d’épargnants. Nous avons consacré un article dédié au PER, lequel inclut un comparatif des meilleurs PER du marché.

Il s’agit d’un dispositif spécialement destiné à l’épargne retraite. En ce sens, le PER est moins souple que l’assurance vie puisque l’on ne peut pas réaliser des retraits à tout moment (sauf cas particuliers tels que l’achat de sa résidence principale ou certains accidents de la vie). En revanche, le PER présente une caractéristique très intéressante : les versements réalisés sur le PER sont déductibles du revenu imposable. Ce dispositif est donc très intéressant pour les épargnants avec un taux marginal d’imposition (TMI) élevé.

Ainsi, dans le cas d’un épargnant réalisant un versement de 4 000 euros sur son PER. L’épargnant pourra réduire cette somme de son revenu imposable. Si ces 4 000 euros s’inscrivent dans la tranche marginale d’imposition à 30 %, alors la diminution d’impôt s’élèvera à 1 200 euros (30 % de 4 000 euros). Ainsi, l’épargnant investit 4000 euros mais son effort d’épargne réel est de seulement 2 800 euros.

Au moment où l’épargnant récupérera l’argent (à la retraite), la part de versements sera réintégrée à l’impôt sur le revenu. L’intérêt du PER est que l’épargnant peut faire fructifier pendant de nombreuses années le gain réalisé via l’allègement d’impôt généré au moment du versement. Aussi, au moment de la retraite, il est courant que les revenus diminuent, de ce fait, les versements déduits autrefois à un TMI élevé se trouvent être réintégrés à l’impôt sur le revenu avec un TMI plus bas, et donc une fiscalité moindre. Il revient à l’épargnant d’anticiper sa situation fiscale future pour optimiser l’usage du PER. En cas de doute, vous pouvez nous contacter pour faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine.

Le PER est également intéressant pour les épargnants ne payant pas d’impôt sur le revenu. Dans ce cas, l’épargnant pourra opter pour un avantage fiscal au moment de la sortie du PER.

Techniquement, il existe 2 types de PER : le PER assurantiel et le PER bancaire. Le PER assurantiel permet de diversifier son capital de la même façon que sur une assurance vie, avec la possibilité d’arbitrer entre des supports en unités de compte et un fonds euro sécurisé. La grande majorité des PER commercialisés par les courtiers et les banques est de type assurantiel. Le PER bancaire s’apparente à un compte-titres, contrairement au PER assurantiel, il ne permet pas d’investir en fonds euro. Parmi les rares PER bancaires existants, on peut citer le PER Yomoni Retraite, qui s’illustre par (1) des frais de gestion bas et (2) une allocation des actifs résolument tournée vers les fonds indiciels. Ces 2 caractéristiques augurent de bonnes performances.

Déléguer la gestion de son PER

Une part importante des épargnants opte pour un PER en gestion pilotée. Il s’agit d’un mode de gestion adapté aux épargnants souhaitant déléguer la gestion de leur PER. Les épargnants se voient alors proposer à minima 3 profils de risque (prudent, équilibré, dynamique). Certaines sociétés de gestion proposent davantage de profils.

Les profils les plus dynamiques laissent espérer de meilleures performances à long terme mais exposent à davantage de volatilité (fluctuation à la hausse et à la baisse du capital).

Dans le cadre d’une gestion déléguée, de nombreux contrats proposent un mécanisme de sécurisation graduelle des encours vers des placements sans risque à mesure que l’épargnant s’approche de l’âge de la retraite (gestion à horizon). L’intérêt de cette stratégie a été explicitée plus haut dans cet article.

Vous vous invitons à lire notre comparatif des meilleurs PER si vous souhaitez en savoir davantage.

Le plan d’épargne en actions

Le plan d’épargne en actions (PEA) est un dispositif bénéficiant d’avantages fiscaux très intéressants. En effet, à l’image de l’assurance vie et du PER, les gains réalisés au sein du plan ne sont pas fiscalisés tant que l’argent reste dans le plan. Puis, dès lors que le PEA a plus de 5 ans, si l’investisseur réalise des retraits du PEA, les plus-values ne sont imposées qu’à hauteur de 17,2 % (contre 30 % pour un compte-titres ordinaire).

Cependant, le PEA est une enveloppe plus restrictive que l’assurance vie ou le PER en termes d’investissement puisque l’on ne peut y investir qu’en actions (et fonds d’investissement en actions). On ne peut donc pas sécuriser l’encours sur un placement sans risque, sauf à laisser l’argent dans la poche de liquidité du plan mais sa rémunération est nulle.

Dans le cadre d’un patrimoine diversifié, le PEA est néanmoins un outil très intéressant à plusieurs égards. Tout d’abord, le PEA ne supporte pas de frais de gestion, ce qui est un avantage sur l’assurance vie et le PER, où les supports en unités de compte supportent des frais de gestion annuels de 0,50 à 0,60 % (au mieux, mais parfois jusqu’à 1 %). Le deuxième avantage du PEA est que la fiscalité avantageuse sur les plus-values (17,2 %) s’applique sans plafond sur le montant des retraits. C’est un avantage sur l’assurance vie où l’abattement sur les plus-values taxables est limité à 4 600 euros par an (voir plus haut).

Assurance vie, PER, PEA : comment allouer son capital entre ces 3 enveloppes ?

Comme nous l’avons vu précédemment, l’assurance vie, le plan d’épargne retraite et le plan d’épargne en actions présentent des caractéristiques et des avantages différents. Il n’est pas toujours évident de savoir vers quel dispositif se tourner et quelle part allouer vers chacun de ces produits. Nous allons tenter de synthétiser les questions à se poser pour savoir vers quelle(s) solution(s) se tourner en priorité.

Tout d’abord, l’assurance vie apparaît comme un dispositif incontournable car elle offre une souplesse de fonctionnement et une polyvalence supérieures à celles des autres dispositifs. Pour rappel : l’assurance vie permet aussi bien de (1) sécuriser son épargne sur des fonds euro ou d’investir sur des supports plus dynamiques. Et (2) les encours investis sur l’assurance vie ne sont pas bloqués, on peut réaliser un retrait à tout moment.

Les épargnants peuvent ouvrir et alimenter un plan d’épargne retraite (PER) dès l’instant qu’ils ont la certitude qu’ils n’auront pas besoin de l’argent investi sur le PER avant leur retraite. Précisions ici qu’en dehors des accidents de la vie (fin de droit au chômage, invalidité, faillite, etc.), le seul cas autorisé de sortie anticipée du capital du PER est l’achat de sa résidence principale. En revanche, l’épargnant ne pourra pas acheter une résidence secondaire avant sa retraite avec les encours investis sur le PER, il devra attendre de faire valoir ses droits à la retraite (âge légal de 62 ans) pour débloquer son PER et récupérer le capital.

Enfin, le PEA est un outil très intéressant en complément d’une assurance vie pour allouer une partie de son patrimoine en actions. Étant donné qu’il n’est pas possible de réaliser d’arbitrage des actions vers un produit sécurisé au sein d’un PEA, une stratégie déployée par de nombreux épargnants est de considérer que le PEA représente une part incompressible du patrimoine investi en actions. Puis, l’épargnant disposera en parallèle d’une assurance vie sur laquelle il pourra moduler son allocation via des arbitrages entre le fonds euro et des supports investis en actions. De cette façon, l’épargnant pourra ré-équilibrer son allocation globale entre placements sécurisés (fonds euro) et actions (fonds d’investissement en actions) sans sortir d’argent du PEA et de l’assurance vie.

Les arbitrages interviendront notamment lorsque les marchés actions auront beaucoup monté. Alors, l’épargnant souhaitera réallouer une partie des gains vers le fonds euro afin de sécuriser ces gains et maintenir son allocation cible, par exemple 70% de fonds euro et 30 % de fonds en actions (l’allocation cible dépendra de chacun). Pour information, les meilleures assurances vie sont sans frais d’arbitrage. Aussi, elles proposent une gestion pilotée.

Les épargnants ne souhaitant pas gérer leur patrimoine au quotidien auront intérêt à opter pour une gestion pilotée. Nous avons un article présentant les différences entre gestion libre et gestion pilotée. Enfin, si vous souhaitez faire un bilan plus large de votre situation patrimoniale, vous vous invitons à prendre contact avec nous. Nous pourrons répondre à vos questions et vous orienter vers un conseiller en gestion de patrimoine.

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