Organisation des obsèques

Organisation des obsèques

Après un décès, les proches doivent organiser les obsèques dans un délai légal de 24 heures à 6 jours. Pour cela, ils doivent prendre contact obligatoirement avec une entreprise de pompes funèbres. En effet, c’est le prestataire habilité à transporter le corps avant et après les obsèques, à fournir le cercueil, à effectuer la mise en bière et à réaliser les démarches nécessaires à l’inhumation ou la crémation. Les pompes funèbres proposent également d’autres prestations facultatives comme les soins de conservation, la réservation d’une chambre funéraire, l’organisation d’une cérémonie funéraire, la vente d’articles funéraires et de fleurs, etc. 

Les différentes étapes du déroulement des obsèques : 

Étape 1 : Le constat de décès 

Après un décès, il faut faire appel à un médecin pour faire constater le décès et établir le certificat de décès. Dans le cas où la personne est décédée dans un établissement de santé (hôpital, EHPAD, clinique, maison de retraite, etc.), le constat de décès est effectué par le médecin de la structure. Le certificat de décès est nécessaire pour déclarer le décès auprès de la mairie. Cette démarche doit se faire dans les 24 heures qui suivent le décès. La déclaration de décès permet d’obtenir l’acte de décès qui est une formalité indispensable à la réalisation des nombreuses démarches administratives après décès. 

Étape 2 : La conservation du corps 

Le lieu de la conservation du corps dépend généralement du lieu de décès : 

  • Si le décès a lieu à domicile, il est possible de garder le corps sur les lieux, ou le transférer vers une chambre funéraire. 
  • Si le décès a lieu dans un établissement doté d’une morgue, le corps peut y rester jusqu’aux obsèques. Les trois premiers jours sont gratuits. La famille peut aussi décider de le transférer vers le domicile familial ou une chambre funéraire.
  • Si le décès a lieu dans un établissement de santé qui ne dispose pas de chambre mortuaire, le corps est transféré vers une chambre funéraire. Le transfert est à la charge de l’établissement concerné. 
  • Si le décès a lieu sur la voie publique, il faut contacter les services de la police ou de la gendarmerie. Selon les circonstances du décès, il peut être transféré vers un IML pour une identification ou pour une autopsie. 

Étape 3 : Prise de contact avec une entreprise de pompes funèbres 

Le recours à une entreprise de pompes funèbres est obligatoire en cas de décès. Ce prestataire aide les familles à organiser les obsèques. Ce prestataire met au service des proches un personnel bien formé pour les accompagner tout au long de la préparation des obsèques. Ses services obligatoires sont : le cercueil, la mise en bière, le transport avant et après la mise en bière, les opérations liées à la crémation ou l’inhumation (réservation de créneau au crématorium, ouverture/fermeture de caveau, etc.). Outre ces prestations obligatoires, ce prestataire peut se charger de l’organisation d’une cérémonie funéraire pour rendre hommage au défunt. 

Étape 4 : Cercueil et mise en bière 

Il est obligatoire d’utiliser un cercueil en France, quel que soit le mode d’obsèques choisi (inhumation ou crémation). Souvent, le cercueil est conçu en bois. Toutefois, il existe de nos jours une alternative au bois, comme le carton, qui est de plus en plus utilisé pour une crémation. Le cercueil doit répondre à certaines normes de protection sanitaire. Il doit avoir au moins quatre poignées de transport, une plaque indiquant l’identité du défunt (noms, prénoms, dates de naissance et de décès), et une cuvette étanche et biodégradable placée à l’intérieur. Selon les souhaits de la famille, il est aussi possible de personnaliser le cercueil par l’ajout d’un emblème religieux, un capiton, etc. Seul un professionnel funéraire est habilité à fournir un cercueil. 

La mise en cercueil peut se faire juste après le constat de décès ou avant la cérémonie funéraire. Cette étape est effectuée par le personnel des pompes funèbres. Il se charge également de la fermeture du cercueil ou de son scellement selon lieu des obsèques. En cas de rapatriement vers un pays étranger, l’usage d’un cercueil hermétique peut être nécessaire. 

Étape 5 : Cérémonie funéraire 

La cérémonie funéraire est un moment organisé pour rendre hommage à la personne décédée avant sa crémation ou son inhumation. Selon les convictions et la religion du défunt, ce temps d’hommage peut être civil ou religieux (catholique, protestant, orthodoxe, musulman, juif, etc.). La cérémonie doit suivre les rites funéraires imposés par la religion du défunt ou de sa famille. Elle peut se dérouler dans un lieu de culte ou une salle aménagée pour cet usage (dans un crématorium, funérarium) ou directement au cimetière. 

En général, les personnes les plus proches de la personne décédée sont invitées à lui rendre un dernier hommage. Tandis que les amis et les connaissances pourront assister à la cérémonie. Après ce temps d’hommage, le personnel des pompes funèbres ou de la chambre funéraire se chargera de transporter le cercueil jusqu’au lieu de l’inhumation ou de la crémation.

Étape 6 : Inhumation ou crémation 

Inhumation

L’inhumation est le mode d’obsèques le plus ancien et le plus choisi par les Français. Cette pratique consiste à enfouir le cercueil qui renferme le défunt sous terre. L’inhumation peut se passer dans un caveau, une tombe pleine terre, un caveautin, un enfeu, ou une fausse case de fond. En général, l’inhumation est approuvée par toutes les religions. En cas d’enterrement dans un caveau familial existant, l’entreprise de pompes funèbres se chargera des démarches associées à son ouverture ou sa fermeture. 

L’inhumation peut se faire dans le cimetière de la commune du lieu de résidence du défunt (même s’il est décédé dans une autre ville ou pays), dans le cimetière de la commune de décès (même s’il résidait dans une autre commune) ou dans le cimetière où se trouve le caveau de famille. Il est aussi possible d’être inhumé dans le cimetière d’une autre commune, à condition d’avoir une autorisation de la municipalité concernée. 

L’inhumation doit se dérouler conformément au règlement intérieur du cimetière. Généralement, l’inhumation au cimetière se fait en trois étapes : l’arrivée du cercueil, le transport du cercueil jusqu’au lieu de la sépulture, la mise en terre. Selon les souhaits de la famille, un dernier adieu peut être organisé au cimetière avant l’enfouissement du cercueil. 

Pour rappel, l’inhumation doit se dérouler dans les 24 heures à 6 jours ouvrables après le décès. 

Crémation

La crémation est le second mode d’obsèques autorisé en France. La crémation représente aujourd’hui près de 41% des obsèques. C’est une pratique qui consiste à réduire le cercueil renfermant le corps du défunt en cendres. Pour cela, il est introduit dans un four crématoire préchauffé à 900°C environ. De manière générale, la crémation est précédée d’une cérémonie funéraire pour permettre aux proches de rendre hommage au défunt. Il peut s’agir d’une cérémonie civile ou religieuse selon les souhaits des proches et les dernières volontés de la personne décédée. 

Après la cérémonie, le cercueil est transféré vers la salle technique dans lequel se trouve le four crématoire. Certains crématoriums proposent une salle spécifique pour permettre aux proches qui le souhaitent d’assister à la mise en flamme du cercueil. La crémation proprement dite dure en moyenne 1 h 30 à 2h. Après la crémation, les cendres sont recueillies par le personnel du crématorium, placées dans un cendrier, puis introduites dans une urne funéraire. 

Après la crémation, l’urne est remise à la famille. Elle peut être déposée dans une case de columbarium, inhumer dans le caveau familial ou dans une cavurne, sceller à un monument funéraire, inhumer dans une propriété privée à condition d’avoir une autorisation préfectorale. Il est aussi possible de répandre les cendres dans un jardin du souvenir, ou en pleine nature, loin de la voie publique (en forêt, mer, etc.)

À noter : Les communes de 2000 habitants doivent disposer d’un espace réservé à la dispersion des cendres au sein de leur cimetière. 

Combien coûtent les obsèques en France ?

L’organisation des obsèques requiert souvent un budget important. Le tarif est situé entre 2 500 et 5 000 €, voire plus (hors concession funéraire). En effet, cela peut varier selon : le type d’obsèques choisi (inhumation ou crémation), les prestations facultatives sélectionnées (chambre funéraire, maître de cérémonie, ornements funéraires, etc.), ainsi que le modèle de cercueil et d’urne (en cas de crémation). 

Pour avoir une idée plus précise du budget nécessaire à l’organisation des obsèques, nous vous conseillons de demander plusieurs devis auprès des pompes funèbres proches de chez vous. Pour rappel, la demande de devis est entièrement gratuite et ne vous engage en rien. 

Bon à savoir : il est possible que le défunt ait souscrit à un contrat de prévoyance obsèques afin de prévoir le financement de ses obsèques de son vivant. Les proches doivent donc vérifier l’existence de ce contrat avant d’organiser les funérailles. Si le défunt a souscrit à une assurance obsèques, le capital réuni est versé à son bénéficiaire pour payer ses frais funéraires à son décès. Dans le cas d’un contrat en prestations, le contrat peut stipuler les choix du défunt sur le déroulement de ses funérailles et l’entreprise de pompes funèbres chargée de l’organisation. 

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