Épargne : les bons réflexes avant de passer à l’action

Épargne bons réflexes

Il est difficile de s’y retrouver lorsque l’on commence à épargner. Il existe un très grand nombre de placements financiers pour investir son argent. Les épargnants peinent à s’y retrouver parmi l’ensemble des possibilités s’offrant à eux. Au-delà du choix des supports financiers, les épargnants doivent également s’interroger sur les dispositifs d’épargne à privilégier pour loger leurs placements. Enfin, ils doivent également faire jouer la concurrence pour trouver les banques ou courtiers proposant les offres les plus attractives.

Il est important de comprendre qu’il existe autant de solutions d’investissement idéales que d’épargnants. Chacun suit des objectifs financiers différents. Tous les épargnants n’ont pas le même horizon d’investissement ni les mêmes besoins. Certains épargnants investissent pour se constituer un capital sur le long terme tandis que d’autres cherchent à se constituer une rente immédiate. Par ailleurs, tous les épargnants n’ont pas la même aversion pour le risque ni la même affinité pour telle ou telle classe d’actifs. Certains privilégient l’immobilier tandis que d’autres privilégient les fonds d’investissement. Ce sont autant de critères à prendre en considération avant d’investir son épargne. Cet article fait le point sur les bons réflexes à avoir avant de passer à l’action.

SOMMAIRE

  1. Épargner ou investir son argent ?
  2. Structurer son épargne
  3. L’horizon de placement et les éléments à analyser
  4. Gérer le risque
  5. Choisir le bon dispositif d’épargne
  6. La diversification

Épargner ou investir son argent ?

Profitons de cet article traitant de l’épargne en général pour évoquer la distinction que l’on peut faire entre celui qui épargne son argent et celui qui investit son argent. Dans le fond, il s’agit de la même chose, mais l’état d’esprit que communiquent ces 2 termes n’est pas le même.

Épargner son argent

Lorsque l’on dit que l’on épargne son argent, cela laisse souvent entendre que l’on met de l’argent de côté, sans qu’il n’y ait nécessairement une motivation forte en termes de retour sur investissement. Quand on parle d’épargne, on pense souvent aux livrets d’épargne tels que le livret A et le livret Développement durable et solidaire (LDDS). Ces placements permettent de mettre un peu d’argent de côté, dans l’attente d’être dépensé dans un futur plus ou moins proche. En pratique, l’argent pourrait également être investi sur d’autres placements (assurance viePER, etc.).

Investir son argent

Lorsque l’on parle d’investir son argent. La formule renvoie implicitement 2 idées :

  • l’investisseur escompte que son capital lui rapporte de l’argent, que le placement soit intéressant.
  • En vue de cet objectif, il est disposé à investir son argent sur une durée significative (il ne compte pas utiliser l’argent à très court terme).

Pour obtenir une bonne rentabilité de son investissement, l’investisseur doit opter pour des placements permettant de répondre à ses ambitions. Les placements historiquement les plus rémunérateurs sont l’immobilier et les marchés actions. Ce sont les 2 classes d’actifs les plus intéressantes pour investir sur le long terme et se construire un solide patrimoine. La diversification est importante, c’est une recommandation que l’on retrouve sur beaucoup de sites sur l’épargne.

Structurer son épargne

L’épargne ne doit pas être perçue comme un bloc monolithique mais plutôt comme une habile construction dont l’ensemble des éléments répondent à des objectifs précis.

Les fondations d’un patrimoine diversifié commencent généralement par l’achat de la résidence principale. Puis viennent les autres briques :

  • livrets et fonds euros pour sécuriser une partie des encours,
  • immobilier locatif ou immobilier pierre-papier (pour moins de contraintes de gestion),
  • fonds d’investissement en actions,
  • etc.

La clef de répartition du patrimoine entre ces différents actifs va dépendre de l’horizon d’investissement et des objectifs de l’épargnant.

L’horizon de placement et les éléments à analyser

Pour l’épargne de précaution (qui doit être mobilisable à tout moment), il faut privilégier les placements sans risque :

Typiquement, l’épargne doit être sécurisée si elle a vocation à financer le type de projet suivant :

  • faire face à une dépense imprévue (changement de la chaudière),
  • financer l’achat d’une automobile ou d’un voyage,
  • constituer un apport pour un projet d’achat immobilier.

Comme nous l’avons évoqué plus haut, les placements sans risque sont peu rémunérateurs. Dès lors que l’épargnant investit sur le long terme, il a intérêt à investir dans l’immobilier et les actions. Aussi, ces 2 supports offrent une bonne protection contre l’inflation.

Voici le type de projets financiers entrant dans la catégorie des investissements à long terme :

  • préparer sa retraite,
  • valoriser son patrimoine en vue de le transmettre,
  • valoriser son patrimoine en vue de se constituer un complément de revenu dans plus de 8 ans.

En pratique, pour chacun de ces objectifs, l’allocation patrimoniale sera spécifique. Par exemple, dans le dernier cas, l’épargnant table sur son patrimoine pour gérer un complément de revenu. On peut imaginer que ce complément de revenu doit être régulier dans le temps (rente mensuelle stable), de façon à couvrir des dépenses de vie au quotidien. Dans ce cas, des revenus immobiliers constituent une solution plus adéquate que des revenus de la bourse (lesquels connaissent une volatilité plus importante dans le temps). Ceci dit, il est possible de vendre une partie de son portefeuille boursier régulièrement, par exemple 1 000 € par mois.

Gérer le risque

Même si l’épargnant n’a pas de projet à court terme et souhaite simplement faire fructifier son patrimoine, il n’est pas nécessairement recommandable d’investir toute son épargne dans l’immobilier et les actions. Ces 2 supports présentent un risque de perte en capital et connaissent une certaine volatilité (en particulier les actions).

Peu d’épargnants sont psychologiquement disposés à voir la valeur de leur patrimoine fortement fluctuer, et parfois régresser dans les périodes de récession économique. De fait, l’allocation du patrimoine ne doit pas seulement tenir compte de l’horizon d’investissement et des projets financiers de l’épargnant, mais également de de la psychologie de l’épargnant, et notamment son aversion au risque.

Les épargnants faisant le choix de déléguer la gestion de leur épargne (gestion pilotée) ont généralement le choix entre plusieurs profils de risque : sécurisé, équilibré, dynamique, etc.

Choisir le bon dispositif d’épargne

Il existe en France plusieurs dispositifs d’épargne permettant d’investir sur diverses classes d’actifs en bénéficiant d’un cadre légal et fiscal privilégié.

Le placement le plus populaire si l’on se fie aux encours est l’assurance vie. Les encours avoisinent les 1800 milliards d’euros ! C’est près de 3 fois le montant investi sur les livrets réglementés.

Mais deux autres dispositifs très intéressants sont à mentionner : le plan d’épargne en actions (PEA) et le plan d’épargne retraite (PER). Ces 2 dispositifs sont tout aussi intéressants que l’assurance vie mais plus restrictifs dans leur usage.

Le PEA est un dispositif réservé aux investissements en actions. Tandis que le PER donne accès au même éventail de supports d’investissement que l’assurance vie mais est spécifiquement pensé pour préparer sa retraite, les retraits ne sont pas possibles à tout moment (contrairement à l’assurance vie où un retrait est possible à tout moment).

La diversification

On l’a évoqué en début d’article : la diversification est un point important. Si l’on prend le cas de l’investissement en actions, l’épargnant a intérêt à diversifier ses placements selon différents critères :

  • géographique (Amérique, Europe, Japon, Australie, etc.)
  • secteur (énergie, banque, consommation courante, nouvelle technologie, etc.)

Certains investisseurs diversifient également leurs investissements sur des entreprises de différentes tailles, dont des petites capitalisations, les small caps (de façon très schématique, les entreprises dont la valeur est inférieure à 1 milliard d’euros). En pratique, un portefeuille investi sur plusieurs centaines de multinationales de divers secteurs (à l’image de l’indice MSCI World) et faisant l’impasse sur les small cap est tout à fait satisfaisant.

La diversification s’applique aussi et surtout au niveau global du patrimoine : combiner immobilier, actions, fonds euros, etc.

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